La théorie du cheval mort
Quand on découvre qu'on chevauche un cheval mort, la meilleure chose à faire est de descendre
Cependant, au lieu d'accepter l'échec et de changer de stratégie, des approches absurdes sont trop souvent adoptées (notamment dans les entreprises, les gouvernements ou les bureaucraties) pour continuer malgré tout, comme :
- Acheter un fouet plus gros (redoubler d'efforts inutiles).
- Changer de cavalier (blâmer quelqu'un d'autre et le remplacer).
- Dire « C'est comme ça qu'on a toujours fait » (refuser d'admettre que ça ne marche plus).
- Créer un comité pour étudier le cheval mort (perdre du temps en réunions inutiles).
- Comparer le cheval mort à d'autres chevaux morts pour prouver qu'il est meilleur (trouver du réconfort dans l'échec généralisé).
- C'est une critique de l'obstination humaine face à des projets, des stratégies ou des systèmes défaillants, où l'on s'acharne au lieu de prendre une décision rationnelle : abandonner et essayer autre chose.
Dans la vie comme dans les organisations, nous avons tendance à nous accrocher à des choses qui ne fonctionnent plus. On essaie d’investir plus de temps, plus d’énergie, on cherche des coupables, on multiplie les réunions, on espère un miracle. Mais la réalité est là : certains chemins sont arrivés à leur terme.
Ce concept n’est pas un appel à l’abandon, mais à la lucidité et au courage. Il s’agit d’apprendre à reconnaître ce qui n’a plus d’avenir et à rediriger son énergie vers quelque chose de viable, de porteur. Faire preuve de sagesse, c’est accepter que certaines batailles ne sont pas à gagner mais à quitter, pour mieux avancer vers ce qui a du sens.
Parfois, la vraie force n’est pas de persévérer à tout prix, mais d’avoir l’audace de lâcher prise et d’oser un nouveau départ.